Que dire de ce jour, ce fut une journée lavage, il faut bien qu’il y en ait. J’ai pris le temps de discuter avec mes 3 voisins, des gens hyper charmants et intéressants. D’ailleurs celui qui est venu me parler, alors que je déjeunais, avait toute un experience de vie, du style baroudeur. Il a même contribué à la cause! Quand aux autres, et bien ce sont des amateurs de motos, alors forcément des gens biens!! Oui, je sais, je suis un peu biaisé! Le voisin numéro 11 (on ne s’est même pas dit nos prénoms personnes :)) va se rendre à Kegaska en moto trial!!!! Débile!!!!! Dommage que nous ne l’ayons pas fait ensemble, j’aurai aimé voir cela.
Et oui, j’ai aussi fait cela ! Je suis allé à Kegaska. Cela a commencé par alléger mes valises mais en laissant juste assez pour que rien ne puisse bouger. Puis dire au revoir au voisin 12 qui devait y aller aussi dans son estafette camping car (je ne trouve pas le bon mots) avec sa femme. On s’est dit que peut-être on se croiserait.
Me voilà donc parti direction l’aventure vers Kegaska. Faut dire que je n’avais jamais fait d’aussi longue route de gravelle en moto en une seule fois, soit 40 kms aller et la même chose au retour. Le début de la route ressemble à celle que j’ai vu sur la 389 après la Manic 5. Je ne suis donc mis debout sur les pegs 4 ieme enclenchée et je roulais tranquillement entre 50 et 60 kms/h. Puis au bout de 3 kms (a vue de nez car je n’ai pas vraiment les yeux sur l’odomètre) la route change. Elle est pleine de trous et la gravelle devient plus dense et glissante. Je diminue donc ma vitesse a 50 et moins, je regarde le terrain puis je m’y aventure. Il y a toujours l’option de faire demi tour , mais il faut au moins essayer un peu pour se faire une idée. 5 km plus tard, je me dis que ce n’est pas si pire, c’est un go! Je continue donc à un rythme de débutant, ouai ouai, c’est ce que je suis et c’est bin correcte. Il faut avoir conscience de ses limites. J’avance donc relaxe 10 kms de faits, puis 15, puis 20… Je me rappelle mon cour de hors route ( le regard au loin et une fois la trajectoire choisi on y va, point!) et qu’après tout, c’est son environnement de prédilection à cette moto. Elle a était pensé pour cela. Alors je continue, mais au bout de 25 ou 30 kms, je ne sens plus ma main. Alors je m’arrête et en profite pour prendre quelques photo. C’est alors que voisin 12 arrive! Me voyant stationné, il ralenti, sa femme me faisant signe. Je fais le bon vieux signe du pouce en l’air mais il s’arrête à ma hauteur et on parle quelques instants. Je le fais bien rire avec mon histoire de main que je ne sens plus, puis il repart pour s’arrêter 10 mètres devant. J’étais sur le point de partir et cela m’intrigue, je me dis que je vais le laisser prendre les devants, il roule sûrement plus vite que moi. Mais voila-y-il pas que voisin 12 descend de son véhicule et se mets à regarder aux roues. Je passe donc la première, puis me rapproche afin de lui parler, de voir si je peux l’aider. Après inspection, un roche a brisé la valve de son réservoir d’eau potable. Il va regarder s’il peut y faire quelque chose avec les moyens du bord. Je lui propose bien mon « duck tape » (je ne lui ai pas dit qu’il est rose) et mon fils de fer mais il me dit que c’est correct qu’il va s’arranger. Je m’excuse donc en lui disant que je n’ai que le minimum pour réparer ma moto puis je passe la première et je reprends le chemin de Kegaska. La danse reprend: le pneu arrière qui glisse et le devant qui gigote, et la petite appréhension qui vous prend au tripe lorsqu’un virage se pointe surtout en croisant une voiture ou un pickup. Mais je me répète la chose : trajectoire, regard devant au loin.
Et finalement … j’arrive à Kegaska!!! Je me rends au bout de la route 138 … après c’est le golf! Je suis tout fier, je prend un break et laisse ma main droite redevenir en vie et quelques photo. Puis voisin 12 arrive, me salut et va vers le port de Kegaska. J’y suis allé aussi après.
Mais cela ne finit pas là! Il faut faire les mêmes 40 kms en sens inverse !!!! J’ai donc repris la route, mais le fait de m’être rendu à augmenter ma confiance en moi. Je suis capable. Alors debout sur les pegs, j’ai analysé non stop le terrain, choisit mes trajectoire et je laissait la moto danser sous moi. Je lui disais « vas-y danse, amuse toi tu connais ta job, mais suis mes trajectoire. » et cela s’est mieux passé qu’à l’aller. C’est juste faire confiance en sa moto, elle est faite pour cela mon Africa Twin, C’est normale qu’elle bouge de même et que sa roue étroite de 21 pouces bouge. Mais globalement, elle est très stable. Je ne me suis pas arrêté, je me suis fait doubler par un truck sans sa remorque qui dégage bien de la poussière, rencontré plein de voiture… et une seule chose était dans ma tête: choisir ma trajectoire et la suivre. J’ai fini par avoir du fun à le faire! Bon m, tout de même tres content d’avoir retrouvé l’asphalte, car debout mon stop sur les pegs, quand on a pas l’habitude, c’est quelque chose.
Puis une fois rentré, je me suis changé
Puis je suis allé visiter Kegaska et manger. Je suis passé devant la maison qui a vu grandir Giles Vigneault.
Demain, je reprends la route direction Baie-Trinité rencontrer le propriétaire du camping tripeux de moto.
Merci de me suivre.
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