Après environ 1 600 km, de la gravelle, du sable et de la pluie, je me suis donné un peu de temps pour nettoyer puis graisser ma chaîne avant de partir. J’ai donc sorti mes produits et astiqué la bête sur le stationnement devant ma chambre. Bon, astiqué est un peu fort, disons que, ne voulant pas tacher l’asphalte du motel, j’ai utilisé mon WD 40 sur un chiffon et frotté avec. Cela fait la job, sûrement pas autant que mon cleanup habituel, mais bon, c’est déjà cela. Donc nettoyage graissage fait, me voici reparti pour quelques kilomètres sur la route 500 avant d’embarquer sur la 510 que je vais rouler jusqu’au bout.
Peu de temps après, je vois un beau paysage avec un pont pas mal long. Je m’arrête pour prendre le paysage (pas pris le pont en photo) puis je repars… et là, le pont a un panneau « attention moto » faisant comprendre que le sol est en grillage. Mais, avec cette grandeur de maille, la longueur du pont et ma faible vitesse (je venais de repartir), j’ai vraiment détesté! J’ai du me « battre » pour ne pas me planter tellement la moto se faisait embarquer dans tous les sens!
Par la suite, en regardant au loin, je pouvez apercevoir bien des nuages. Après avoir regardé la météo, avant de partir bien sûr, je savais que j’allais avoir de la pluie, mais elle ne devrait pas être aussi intense que ce que laissent voir les nuages. Je ne cesse d’alterner entre une belle route sèche et une route toute mouillée. Mais à date, je passe en arrière des gros nuages semblerait-Il. C’est une succession de lignes droites au milieux de conifères. De toute beauté et tellement relaxant. Puis soudain, je commence à rattraper le nuage, la température commence à tomber. Vu que je n’étais déjà qu’à 16 degrés, je me suis stationné pour mettre mes sous gants et me soulager (ouai, la biologie que voulez-vous!) La pluie commence à tomber et je ressent pas mal le froid. Puis elle s’accentue encore une peu et j’ai une sensation de mouillé au ventre, une goutte d’eau. Mais c’est impossible, pas avec cette intensité de pluie! Et là, je regarde … j’ai oublié de refermer mon blouson après mon arrêt de tantôt! Car oui, avec ce type d’équipement, il faut ouvrir le blouson pour accéder au pantalon! J’en ai profité pour prendre cette photo! Je sais, je suis sur la route. Mais vous pouvez me croire, la circulation est hyper fluide… en fait hyper occasionnelle! :)
Puis, quelques kilomètres plus loin, tout c’est lâcher. La température est descendue à 11 degrés, le vent soufflait latéralement dans les clairières et la pluie tombait comme issue d’un pommeau de douche avec le débit à fond! C’était vraiment intense! Mon Klim n’a pas résisté. L’eau s’est infiltrée par les fermetures éclaires pourtant résistantes à l’eau mais pas étanches. Mon portefeuille a pris un bain (je ne l’ai vu que le soir venu) et, suite à l’infiltration, le froid commençait à s’installer. Puis, lentement, après 160 kms de ce traitement, la température a commencée à remonter et la pluie a se calmer. C’est à ce moment que Port Hope Simson pointa le bout de son nez.
Je me suis donc rendu à l’hôtel Alexis pour y prendre possession de ma chambre. Me voyant rentrer, la madame m’a donné la clé en me disant d’aller me réchauffer un peu et on fera les papiers ensuite. Faut dire que je gouttais partout. La vue de la chambre est très sympa. Ce n’est pas le grand luxe, les tapis sont plus qu’usés, mais la gentillesse de la madame fait vite oublier tout cela … et je suis au chaud. Si j’ai bien compris ce qu’elle disait à d’autres personnes, c’est sa business qu’elle tient seule suis à la mort de son époux. Donc soyons juste humain :)
Sur la route:
Merci de suivre mes aventures.
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